Texte Gil Galliot

Création à Chartres sur la saison 2025/26.

Caché derrière des lunettes noires, Œdipe ouvre le livre de sa vie comme on analyse la boite noire d’un avion écrasé au sol. Construite comme une enquête policière, la pièce enchaîne les fausses pistes, débusque les indices pour qu’éclate enfin cette vérité qu’Œdipe s’est acharné pendant toute sa vie, à mettre en lumière. Si Freud s’est emparé avec gourmandise d’Oedipe pour en faire un mythe de la psychanalyse, Gil Galliot le modernise, le poétise.

« Ce que je veux moi, c’est du concret, des indices, des preuves, des faits. » Un brillant détective suicidaire aux portes de Thèbes.

Trois hommes, Croupier, Paname et Mimosa observent un monde en mutation. Les théories sur le temps, les profondeurs du langage, le dérèglement de la nature, la perdition dans l’espace, la signification du pouvoir s’imposent à eux comme autant de questions et d’incompréhensions. Sous-tendus par un instinct de survie atavique, ils débattent sans filtre, crûment de cet univers dont tous les contours échappent à leur discernement. De doutes en questions, de réponses évasives en affirmations incertaines, une soif de destinée s’impose.
Dans cette abyssale perte de repères, leur chemin de rédemption les pousse à emprunter une voie inexplorée, celle du retour aux sources. Ils rejoignent la seule certitude qui les habite, celle d’appartenir à la terre nourricière.
Après une longue et épuisante traversée, ils s’enfoncent dans une clairière paisible et se transforment en arbre.

Coproduction et accueil en résidence / Théâtre de Chartres-Scène conventionnée d’intêret national Art et Création.

Coproduction / Fédération d’associations de théâtre populaire (FATP). Aide à la création et à la composition musicale (Spedidam). Ce texte est lauréat de l’aide à la création de textes dramatiques (Artcena). La Cie Théâtre du Détour es conventionnée par la ville de Chartes, le Conseil Départemental d’Eure et Loir et bénéficie du soutien de la DRAC et de la Région Centre Val de Loire.

www.racinedetrois.fr

avec
Nathalie Miravette, Dorothée Daniel, Noémie Lamour, Clélia Bressat-Blum
Avec la participation de Natalie Dessay Léovanie Raud
Mise en scène Pierre Margot
Collaboration artistique Antoine Marneur
Création lumière et direction technique Allan Hové
Coproduction Cie Théâtre du Détour en accord avec La Coursive – Scène Nationale de la Rochelle

Création en mars 2024 à La Coursive-Scène Nationale de La Rochelle et Théâtre de La Coupe d’or à Rochefort.

Nous avons toutes et tous en tête une chanson coquine, un refrain grivois ou une rime ouvertement déplacée qui viennent réjouir une assemblée festive autour d’un bon repas ou bien l’air entêtant d’un « Déshabillez-moi » ou la mélodie sucrée des « Sucettes à l’anis ». Toutes ces chansons ont pour pointcommun d’avoir été écrites par des hommes. Des hommes portant leur désir, leur vision de l’érotisme et véhiculant, pour certains, des stéréotypes proprement masculins.
Anne Sylvestre le relevait déjà en notant qu’avant l’arrivée d’autrices dans le monde de la chanson
française des années 60, « les chansons chantées par des femmes étaient écrites par des hommes, c’està-dire qu’elles disaient ce qu’eux avaient envie d’entendre. »
Le fil conducteur des Voluptueuses est de brosser un panorama érotique réjouissant et fertile au
travers d’une quinzaine de chansons écrites par des femmes.
Chanter l’érotisme au féminin, c’est donc le défi accepté par les quatre interprètes chanteuses et
instrumentistes que sont Nathalie Miravette, Dorothée Daniel, Noémie Lamour et Clélia Bressat-Blum. Elles ont uni leurs talents et leur créativité pour célébrer l’érotisme, la sensualité et la vie au
travers de l’écriture féminine. De Juliette Noureddine à Jeanne Chérhal, de Lizzo à Clarika, de
Mylène Farmer aux poèmes de Marguerite Burnat-Provins, de Guesch Patti aux inévitables surprises que les Voluptueuses vous réservent…
Dans cette période en pleine mutation où l’adelphité est au coeur des débats, la chanson peut être un
« terrain d’enjeu » privilégié pour inventer un monde où les genres se complètent et s’enrichissent, hors des querelles manichéennes.
Alors, entrons chez les Voluptueuses, descendons les trois marches qui mènent à une petite cave
envoûtée et laissons-nous émoustiller…